Accueil Sport L’ASG n’y voit pas clair : Debout jusqu’à quand ?

L’ASG n’y voit pas clair : Debout jusqu’à quand ?

Confronté à des difficultés financières énormes, le Carrelage de Gabès est un exemple type de ces clubs qui souffrent le martyre en silence pour survivre. Aussi bien inquiétant que décourageant.  

La Presse — Après l’exploit du retour en Ligue 1 au terme de la saison 2023 / 2024 avec un budget moyen, l’ASG a enchaîné lors de la saison 2024 / 2025 avec un autre exploit, toujours avec des ressources si modestes, en sauvant sa place dans le football d’élite. Trois semaines après la fin d’un championnat haletant et la joie du maintien, c’est le dur retour à la réalité avec un ciel de nouveau sombre et la question devenue classique ces dernières années : jusqu’à quand continuer à survivre dans de terribles conditions?

Le mandat du comité directeur présidé par Mohsen Bouchâa prend fin le 30 juin. Bien que pressé sous le poids des lourdes charges et responsabilités d’assurer l’intérim, il ne pourra pas convoquer une assemblée générale élective dans les prochains jours parce le rapport financier qu’il doit présenter n’est pas encore prêt. Pourquoi ce retard qui bloque le passage à une direction stable qui aura comme premier dossier sur la table de trouver des solutions à la crise financière ?

Reproches en série 

«Il n’y a aucun secret à cacher parce que tout le monde sait», répond Mohamed Ghdammsi, le porte-parole du club. «L’ASG fait partie de ces équipes laissées à leur propre sort et obligées de survivre par ses propres moyens», explique-t-il. «Toutes les vannes du financement public dont bénéficient d’autres équipes plus fortunées, nous ont été fermées», regrette-t-il.

«Les subventions habituelles allouées par le ministère de la Jeunesse et des Sports, le gouvernorat et la municipalité de Gabès, sont bloquées pour des raisons que nous ne comprenons pas et qui ne sont pas convaincantes en tout cas», assure-t-il avant de continuer ses reproches en séries : «Le Groupement chimique de Gabès, principal bailleur de fonds depuis des années aux clubs de la région, nous a fermé aussi ses portes avec des promesses sans lendemain. 

Beaucoup ne savent pas que c’est grâce à une collecte de fonds sans précédent que nous avons pu réunir un montant de plus de 400 mille dinars pour réussir la dernière étape de l’opération maintien. 

Cela nous a permis d’éponger quelques dettes envers les joueurs que nous saluons pour leur dernier coup de rein salvateur. 

Leurs arriérés de primes et salaires ont été ramenés à 200 mille dinars. Nous espérons  régler nos dettes locales avant la date butoir du 30 juin. Heureusement que nous ne sommes pas dans la dernière liste de la Fifa des clubs tunisiens interdits de recrutement. Nous avons pu régler  à l’amiable et en premier lieu les rémunérations restantes de nos joueurs étrangers». L’ASG n’est qu’un échantillon de clubs qui n’ont pas soldé leur exercice et leurs dettes pour pouvoir passer aux préparatifs de la saison prochaine. 

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